La glacerie de Franière

Construite à proximité de la basse Sambre par Saint-Gobain en 1898 et reliée à la gare de Floreffe par voie étroite, la glacerie de Franière se consacra dès sa naissance, comme son nom l’indique, à la coulée du verre plat sur table. En effet, la technique courante consistait à lever de la masse liquide un tube de verre, comme un gros manchon de lampe à pétrole, ipso facto d’épaisseur identique, puis à l’ouvrir selon une génératrice et à l’étaler sur table. La réussite de la coulée directe impliquait la mise en œuvre de processus assurant une parfaite régularité d’épaisseur, alors bien maîtrisés par Saint-Gobain.

Les 1400 ouvriers de 1900 passèrent à 2000 quelques années plus tard avant de voir lentement réduire leurs effectifs. Parallèlement, les activités se diversifiaient, se complétant dans les années trente par le fibrage du verre. Après un bref épisode d’occupation par les troupes américaines à la fin de la guerre et une reprise cahotante pendant vingt-cinq ans, la fermeture de l’activité fabrication intervient en 1975. L’usine n’est plus qu’un dépôt pour le repreneur, les Glaces nationales belges Saint-Roch, avant de cesser définitivement en 1993. Après un nouveau changement de mains, les bâtiments hébergent plusieurs petites entreprises au sein d’une mini-zone industrielle anéantie en mai 2001 par un énorme incendie.

 

 

 

 

 

 

 

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