Boncelles (suite) |
Proche de l'entrée du fort, l'ensemble formé du bureau du commandant, du local radio et du bureau de tir (ci-dessus) formait le cerveau de l'ouvrage. Entre l'entrée et lui, le local de décontamination (à droite) permettait les premiers soins des soldats gazés et leur déshabillage. Malgré une inquiétante proximité, la goulotte lance-grenades n'est pas prévue pour abréger leurs souffrances. |
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La sortie infanterie, qui était
originellement une ouverture béante fermée par une grille, est protégée par les Allemands en 1915 par une double chicane
symétrique et des portes blindées dont le principe fut gardé lors du réarmement de 1930. Situé sur les dessus, ce local est directement relié par un escalier à la salle de rassemblement. |
La salle de
rassemblement a un aspect inhabituel. Par exemple, si dans plusieurs forts elle comporte encore ses proportions
d'origine, à Boncelles elle a été remplie au quart de son volume - à la moitié en superficie - par les remblais
des travaux de réarmement, contenus par le mur transversal qui relie les deux accès qui sont, à gauche l'escalier
vers la sortie infanterie, à droite le couloir qui rejoint la galerie de retraite. La particularité est que ce
couloir contourne par la droite l'ancien puits central de la tourelle double de 150 mm. Au-delà du mur de contention,
on distingue dans la pénombre les voûtes des accès, murés, vers l'entrée du fort (à gauche) et vers ladite tourelle dont le puits
a été comblé (à droite). Ci-dessous, à gauche le couloir contournant l'ancienne tourelle centrale et se prolongeant par le couloir de retraite. Mais en 1930 il est isolé de celui-ci et des puits des coupoles de tête II et III par une porte boulonnée. Aussi la gaine de capitale venant de l'entrée, sur laquelle donnent les puits, approfondis, de ces coupoles, est-elle reliée au couloir de retraite par le puits de liaison dont l'échelle est miraculeusement encore en place. On le voit sur la photo de droite ci-dessous, devant la porte métallique, bloquée. |
Associée aux tourelles de tête
armées d'un obusier de 75 mm (ici, pas de 75 mm GP comme à Saint-Héribert), la cave recevant les étuis des munitions
tirées. Comme l'indique l'inscription très pâlie, la vidange se fait par la trappe inférieure. |
Les latrines se répartissaient en plusieurs locaux, tous
désormais renforcés et accessibles de l'intérieur du fort. Ici les cloisons ont (naturellement) disparu.
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L'escalier de la gaine d'air. Depuis sa construction, en plein milieu y sourd bruyamment
un ruisselet, qui aujourd'hui, les drains étant colmatés, finit par ennoyer la galerie. Le sous-sol très humide de Boncelles dissuadant d'exécuter trop de travaux profonds, le creusement du quadrilatère ne fut pas envisagé et la gaine d'air conduisant à la tour (entrée de guerre de l'ouvrage) et son escalier vers le fort, ainsi que le bref prolongement de la capitale sous la salle de rassemblement furent les seuls percements effectués. |
Sources : Seul entre Meuse et Ourthe, Michel Viatour, 1989 ; Henri-Alexis Brialmont, les forts de la Meuse 1887-1891,
Chr. Faque, Les amis de la citadelle de Namur, 1987 ; La guerre de forteresse 1914-1918, Cl J. Rébold, Payot, 1924.
Un article très complet sur Boncelles, figurant dans la série "Souterrains pour l'éternité", est paru dans le numéro 15, daté
du premier trimestre 2005, du Petit Fortillard, publication de l'association type loi 1901 du Comité
de sauvegarde du fort de Hollogne (Liège - Belgique). Nos amicaux remerciements au jeune garçon et à son père qui nous ont guidés vers l'entrée de l'ouvrage.
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