Les entrepôts frigorifiques de Vérone (suite)


La pièce majeure est la centrale de production de froid. Les installations initiales ayant été remplacées dans l'après-guerre, c'est à présent du matériel des années 50 ou 60 qui s'expose au visiteur. La totalité en a été installée par Gaetano Barbieri, de Castelmaggiore, entreprise initialement de fonderie, puis reconvertie et toujours en activité, sous un autre nom et après fusion.

L'usine comprenait quatre séries d'appareils de réfrigération, quadruplant donc les compresseurs à plusieurs étages et les organes complémentaires : soupapes d'expansion, condenseurs, évaporateurs (ces derniers évidemment disposés dans les chambres froides).


Les bâtiments de 1917.

 

 

L'usine, de type classique à compression, utilisait l'ammoniac comme fluide frigorigène, d'où les compresseurs de divers types, à cylindres verticaux et en V, mais comprenait également des pompes (peut-être refroidissement des condensats, un renseignement d'un professionnel sera le bienvenu), à la belle fonderie marquée Gaetano Barbieri.
 

 

 

 

Ce bel exemple d'usine frigorifique de la seconde moitié du XXe siècle n'est pas si fréquent que ça. En France - qu'on me pardonne mon quart d'heure d'échidnoglossie (ou si vous préférez passez-moi d'avoir la langue parfois un peu vipérine) - des ferrailleurs démolisseurs se seraient déjà fait un plaisir de casser tout ça à coups de masse sous les transports de joie des promoteurs.

Dieu merci, les Italiens sont pour leur majorité plus conscients de l'intérêt des souvenirs du passé industriel.

Les Espagnols aussi. Les Suisses également. Les Allemands de même. Les Anglais itou. Les Flamands sans doute.

 

 

L'avenir de la centrale est toutefois incertain. Les sources manquent, mais on peut se faire
une rapide idée des opinions en parcourant les interventions
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