La visite de ce site avant sécurisation nest à effectuer
quavec un excès de précautions. En effet, la sylvinite est un chlorure, donc
extrêmement corrosif envers tout ce qui est en fer. Pour comble, les procédés de
concentration, à base de dissolution dans des eaux-mères à 108 °C, émettaient
des vapeurs qui narrangeaient rien. Seul le bois y résiste bien. Encore faut-il que
son support métallique ne soit pas corrodé
En contrepartie, la corruption du fer
transforme des appareils familiers, interrupteurs, pales de mélangeur, maillons de
chaîne, trappes de trémie, en leur mister Hyde, en leur jumeau obscur, hideux,
boursouflé et méconnaissable.
Se dévoile au visiteur fasciné un univers étrangement
coloré, entre le béton et l'oxyde de fer, car, depuis 1976, machines, tuyaux, broyeurs,
innombrables bandes transporteuses ont été laissés là, abandonnés à la corrosion.
Les paysages industriels offerts, dans un rayon de soleil qui exalte leur essence, en sont
dautant plus fantastiques. Il faut souhaiter que la réhabilitation conserve cette
poésie. |
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