Le
sanatorium d'Aincourt est construit à la fin des années 30, dans le style propre à
cette époque qui prônait le matériau brut, les surfaces dépouillées et
l'hygiénisme en tant que règle de construction (ce qui est la moindre des choses pour un
sana). Il est composé de trois pavillons distincts, dispersés dans un parc
hospitalier au milieu de la forêt. Peu de
temps après son ouverture la guerre survint et le centre fut réquisitionné par les
Allemands en tant que camp de transit, vers d'autres camps d'où peu revinrent. La
capacité d'accueil de 150 personnes fut rapidement quadruplée. Puis le sanatorium,
une fois la guerre passée, reprit sa fonction originelle.
Les sanatoriums appartiennent à une catégorie
hospitalière en déclin, la turberculose n'étant plus dans nos contrées le fléau
qu'elle était autrefois. Les nombreux établissements qui fleurirent en une
trentaine d'années arrivèrent en même temps à l'obsolescence, et peu purent être
rénovés. Ainsi, il y a vingt ans le pavillon du Docteur Vian était fermé puis
laissé à l'abandon, et le pavillon Adrien Bonnefoy Sibour fermait à son tour courant
2001, les moyens ayant été reportés sur le dernier pavillon, recevant à
l'heure actuelle encore des malades. |
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