Rodolphe
Puissants emblèmes de lexploitation de la potasse en Alsace, les deux puits Rodolphe du siège de Bollwiller, appartenant à Kali Sainte-Thérèse, sont sans doute sauvés grâce à leur intégration prochaine dans lécomusée dAlsace. Bien que la moitié (en surface au sol) des bâtiments du carreau ait été rasée, ceux qui subsistent sont les plus intéressants. Nous allons les découvrir. Ils sorganisent autour des deux puits Rodolphe I et II. Les chevalements ont la particularité dêtre ceux-là mêmes qui furent édifiés lors du fonçage des puits, sans avoir subi de modifications pendant quatre-vingts ans. Tous deux sont du type dit anglais, cest-à-dire avec quatre bigues et faux-carré non porteur. Mais, si Rodolphe I a un chevalement métallique, celui de Rodolphe II est en béton armé. De plus, alors que le puits I était équipé dès 1911 dune poulie Koepe, le second, en 1928, se voyait armé dun treuil à tambour bicylindroconique. Lun et lautre moteurs venaient des ateliers de la SACM, à Mulhouse. Nous navons pu visiter les salles des machines dextraction. Les recettes sont contemporaines de la construction des chevalements, mais une importante extension vers lest fut réalisée en 1939 pour recevoir les installations de traitement thermique de la sylvinite, jusque là assuré par celles du puits Alex voisin, aujourdhui détruites. Ce traitement permettait de concentrer la potasse avant de la commercialiser, au lieu de simplement broyer et cribler le sel brut extrait de la mine. Lénorme bâtisse recevant cette chaîne de traitement a été démolie après la fermeture, survenue en 1976.
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