La butte de l'Hautil |
Sous la butte-témoin de l’Hautil, s’étendant approximativement entre Andrésy à l’est, la Seine au sud, Evecquemont à l’ouest
et Menucourt au Nord, gisait depuis la fin du Ludien, sur 8 mètres de puissance, une imposante deuxième masse de gypse,
estimée à quelque 800 hectares. Dès le XVIIIe siècle des carriers exploitèrent ce site, en l’attaquant particulièrement
par l’ouest, c’est-à-dire à Vaux-sur-Seine, sur les lieuxdits des Hautmonts et, plus ou moins concomitamment, de Fort Vache. C'est
particulièrement dans cette zone que la nappe gypseuse commence à s'amincir et se termine avec une moindre qualité de la roche
qui impose de nombreux ouvrages de confortement. Quelques années avant la Révolution, on a même dû
occulter, par des effondrements volontaires, les galeries qui se dirigent vers les parties instables de façon à constituer
des « remparts contre la cupidité de l'ouvrier que l'exploitation ruineuse d'une masse de plâtre dégénérée ne semblait
pouvoir arrêter ».
Il faut considérer que les ressources misérables de ces pauvres gens ne leur autorisaient pas plus les états d'âme sur
la qualité du gypse ni sur la précarité de l'existence que l'interruption, même brève, du fonctionnement de leur atelier. |
La carrière des Hautmonts,
connue improprement sous le nom de carrière de la Mécanique, n'est que l'îlot surnageant après l'effondrement des vides
alentour. Appelée pendant longtemps l'ancienne carrière, il s'agit de la plus ancienne exploitation de gypse
de l'Hautil puisque elle est déjà recensée en 1780, et que, remontant vraisemblablement à une quinzaine d'années auparavant,
elle est largement antérieure à celle ouverte par Nicolas Maron ainsi que très certainement à celle de Fort Vache.
Au cours du XIXe siècle, elle communiquait avec les Vaux Renard au nord-ouest, avec l'entrée de la Mécanique
proprement dite au sud-est, puis avec Port Maron.
Dans les années soixante, elle se vit le vecteur d'inscriptions sociologiquement parlant non totalement dénuées d'intérêt mais essentiellement axées sur une mise en doute sans nuance de la vertu des filles de Vaux et sur la virilité des mâles environnants. Heureusement, l'esthétique des consolidations compense la vanité des textes. La vraie entrée, celle où circulaient les véhicules chargés de gypse, est celle qui débouche dans la propriété de la société de chasse. Une écurie témoigne du mode de traction équin, qui aurait semble-t-il été employé assez tardivement. A peine arrivés au jour, les produits replongeaient dans un tunnel qui coupait le versant sur 200 mètres avant de déboucher sur le carreau. Un étroit réseau naturel, impénétrable, parcourt timidement la masse. |
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Sensiblement plus intéressants que les inscriptions récentes sont les graffitis anciens. |